Mise à l’essai du LG G5 (la version longue)

14 avril 2016 à 13:14

lg g5 2

LG a lancé la semaine dernière au Canada son nouveau téléphone phare, le G5. Un appareil qui innove beaucoup, mais qui a plus d’imperfections que d’autres téléphones haut de gamme du moment, tout particulièrement le Samsung Galaxy S7 Edge (et peut-être le HTC 10, à ma grande surprise). J’en ai parlé cette semaine dans le Journal Metro, mais je tenais à approfondir un peu ma réflexion sur l’appareil. Voici mon test complet.

LG avant et maintenant
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LG a fait beaucoup de chemin au cours des dernières années, mais malgré son impressionnante progression, les parts de marché mondiales de l’entreprise demeurent minimes, derrière les Samsung, Huawei et Apple de ce monde.

L’entreprise occupe toutefois une place beaucoup plus importante dans l’écosystème Android que ses ventes ne le laissent paraître. Il faut dire que ses produits se sont grandement améliorés au cours des dernières années, surtout depuis le LG G3. Les porte-étendards de LG sont depuis ce temps du calibre des meilleurs téléphones, et l’entreprise est passée d’un cancre à l’une des plus fiables par rapport à ses mises à jour du système Android.

La semaine dernière, Computerword lui accordait d’ailleurs la troisième place dans son palmarès sur le sujet, derrière Google et HTC, mais devant Motorola (Lenovo) et Samsung.

C’est dans ce contexte que le G5 arrive sur le marché. Être aussi bon que les autres n’a pas permis à LG d’améliorer significativement son positionnement jusqu’ici. Il lui faut maintenant tenter autre chose.

Un design dans la bonne direction, mais qui manque de finesse
design

Après des générations qui se ressemblaient grandement, avec un grand écran à l’avant et des boutons sur la coque de plastique arrière, LG a complètement revu le design de son téléphone phare cette année. Celui-ci est tout d’abord doté d’une coque en métal, et les boutons pour le volume ont été déplacés sur les côtés du téléphone (mais pas son bouton d’accueil).

Le résultat est, au mieux, très ennuyants, au pire, plutôt gênant. Il faut comparer le G5 avec les autres porte-étendards de 2016, comme le HTC 10 ou le Samsung Galaxy S7, pour voir à quel point le téléphone de LG est peu inspiré. Ses courbes semblent maladroites, et sa finition sur les côtés est presque coupante.

On dirait en fait plus un prototype qu’un produit fini. Un appareil presque prêt, mais auquel il manque une dernière couche de polissage. Est-ce la fin du monde? Absolument pas. Mais l’importance du design n’est plus à démontrer, surtout quand vient le temps pour un consommateur de choisir entre deux appareils qui semblent similaires.

Notons aussi que le positionnement du bouton central à l’arrière du téléphone n’est pas toujours des plus pratiques ou confortables. LG n’est pas la seule compagnie à avoir adopté un positionnement du genre, Huawei le fait aussi, mais je me demande si l’expérience n’aurait pas assez duré.

Entendons-nous, le design du G5 n’est pas horrible, et celui-ci n’affecte pas ses performances. Mais certains téléphones moins chers s’en tirent mieux, et il n’est surtout pas à la hauteur du design de ses principaux concurrents.

Design modulaire : une bonne idée, mais inutile pour l’instant
lg g5 cam ensemble

Il y a une autre considération à avoir par rapport au design du G5, et c’est sa conception modulaire unique.

Le bas du LG G5 peut en effet être enlevé et remplacé par un module, qui permet d’augmenter les fonctionnalités du téléphone. Pour l’instant, seulement deux modules ont été annoncé. Un convertisseur numérique analogique de Bang & Olufsen (qui ne sera probablement pas lancé au Canada), et le Cam Plus, qui permet d’augmenter la pile du G5, de prendre des photos avec plus de stabilité, d’ajouter une molette pour le zoom et d’ajouter un déclencheur pour les photos.

L’idée est tout simplement superbe. On n’a pas le potentiel d’un téléphone complètement modulaire comme le Projet Ara, mais il y a tout de même suffisamment de fonctionnalités qui pourraient être ajoutées à un téléphone pour s’intéresser au concept.

L’exécution est quant à elle correcte. Le mécanisme pour retirer et remettre un module est relativement ardu (il faut vraiment pousser fort sur un bouton sur le côté pour retirer le bas du téléphone, et il faut tirer avec force sur la pile pour la transférer d’un module à l’autre), mais le tout est étrangement satisfaisant.

Le procédé a aussi l’avantage de permettre de remplacer sa pile, une caractéristique intéressante, ne serait-ce que pour la remplacer après quelques années et ainsi maximiser la durée de vie du téléphone.

Malheureusement, les modules présentés pour l’instants ne sont pas très convaincants. Le module pour la caméra est ainsi trop gros, en plus d’être plus ou moins utile. Peut-être qu’avec une prise pour trépied, celui-ci aurait eu un peu plus à offrir, mais pour l’instant, ses avantages ne valent tout simplement pas son encombrement.

Le module de Bang & Olufsen n’est pour sa part pas encombrant, mais est-ce que les gens voudront vraiment payer quelques centaines de dollars pour un son d’une meilleure qualité? J’en doute.

Bref, d’ici à ce que des modules plus intéressants ne soient lancés, le concept demeure plus une bonne idée qu’une réelle force pour le LG G5.

La pérennité des modules
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Il y a évidemment un autre facteur à considérer par rapport au design modulaire de LG, et c’est son évolution à long terme. Est-ce que le G6 sera compatible avec les modules du G5? Et si la technologie est compatible d’une génération à l’autre, est-ce que l’allure, elle, le sera?

Est-ce que les modules qui seront lancés l’année prochaine avec le G6 seront rétrocompatibles avec le G5? On peut présumer que oui, mais si personne n’achète de module cette année, LG pourrait aussi choisir d’aller dans une autre direction complètement.

Admettons qu’un module pratique, mais cher, arrivait sur le marché, comme une troisième caméra arrière, dotée d’un bon objectif. Est-ce que les gens voudront dépenser 300$ pour un appareil qui aura potentiellement une durée de vie d’un an ou deux? Ici aussi, j’en doute.

À moins d’avoir l’assurance que ceux-ci pourront être utilisés encore longtemps (comme un objectif d’appareil photo), les modules seront donc forcément limités dans leurs ambitions.

Sauf si le LG G5 venait qu’à connaître un succès monstre, évidemment.

Caractéristiques : haut de gamme, comme tous les autres
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Il ne faut pas se laisser tromper par le ton sombre de cette critique jusqu’ici : malgré quelques ratés (ou plutôt, malgré quelques nouveautés qui n’atteignent pas leur plein potentiel), le LG G5 est avant tout un excellent téléphone, doté notamment de très bonnes caractéristiques.

Celles-ci sont en fait relativement équivalente aux caractéristiques des autres téléphones haut de gamme que l’on retrouve au début 2016.

Le G5 est notamment doté d’un puissant processeur Snapdragon 820, de 4 Go de mémoire vive, d’une capacité de 32 Go et d’une grande pile de 2 800 mAh avec la recharge rapide Quick Charge 3.0. Sa pile est un peu plus petite que celles du HTC 10 et du Samsung Galaxy S7, mais le fait qu’elle soit remplaçable me donne envie de donner l’avantage à LG de ce côté. L’appareil n’est toutefois pas compatible avec la recharge sans fil, une technologie qui fait de toute façon du surplace depuis les dernières années.

Côté écran, celui du G5 est joli, mais un peu en-dessous de l’écran des téléphones phares de Samsung. Sa résolution QHD est évidemment bonne, et son format un peu plus gros que la moyenne, à 5,3 pouces. Dans l’ensemble, notons que cet écran est à la hauteur de ce à quoi on pourrait s’attendre en 2016 pour un téléphone haut de gamme.

Celui-ci est doté de deux appareils photo à l’arrière (nous y reviendrons) et d’un bon capteur avant de 8 mégapixels avec ouverture F2.0.

Pour le reste, notons que le LG G5 est équipé d’un lecteur d’empreintes digitales à l’arrière, une première pour un téléphone de la gamme. Celui-ci est rapide, mais m’a semblé faire plus de faux négatifs que les autres lecteurs du genre. On apprécie que le bouton puisse être cliqué (contrairement aux Nexus 5X et Nexus 6P), mais l’effet de cliquement est plus ou moins réussi, et donne l’impression d’un mécanisme de bon marché. Je le préfère malgré tout à un bouton fixe, comme on en retrouve sur les Nexus et le HTC 10.

Dernier détail, le LG G5 est équipé d’un port USB de type C, comme de plus en plus de ses compatriotes. Même si les accessoires compatibles sont encore rares, et que vous devrez changer vos câbles existants, il s’agit d’une bonne nouvelle à long terme, puisque le standard s’est propagé à la vitesse grand V dans l’industrie au cours des derniers mois.

Performances : puissant
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Qu’est-ce que ça donne, un processeur Snapdragon 820 avec 4 Go de mémoire vive? Beaucoup de puissance! Le LG G5 est d’une fluidité exemplaire, et tous les jeux et les applications les plus lourds des prochaines années pourront fonctionner sans aucun problème.

Et s’il était possible de mettre à jour un téléphone Android comme on met à jour un ordinateur Windows, le LG G5 pourrait être à jour et performant pendant encore plusieurs années.

Avec des pointages d’environ 2300 (simple cœur) et de 5300 (multicoeur) au benchmark Geekbench 3.0, le LG G5 est d’ailleurs plus performant que bien des ordinateurs portatifs. Son pointage de 130 000 lui assure pour l’instant la première position au benchmark Antutu parmi les téléphones offerts au Canada (une marque qui sera toutefois battue par le HTC 10 lorsqu’il sera lancé au début mai).

Le LG G5 se démarque aussi au 3DMark Sling Shot ES 3.1 (pointage de 2400), grâce au cœur graphique du Snapdragon 820.

Est-ce que j’orienterais ma décision d’achat en fonction des résultats à ces tests? Non, surtout que les autres modèles haut de gamme sur le marché ne sont pas loin derrière. Mais il est quand même toujours bon de savoir comment un téléphone se compare aux autres.

Autonomie : à considérer à long terme
autonomie

Côté autonomie, celle du LG G5 est quand même bonne. À vue d’œil, je dirais que le téléphone se démarque notamment par une excellente autonomie en veille, et qu’il est facile d’en tirer une bonne journée et demi de travail sur une seule charge.

Pour les amateurs de benchmarks, notons qu’il obtient un pointage de 3600 à Geekbench (6 heures d’utilisation) et de 6h30 au benchmark PCMark. Ces résultats ne sont pas prodigieux, mais ils sont dans la moyenne supérieure.

La présence d’une pile amovible permet toutefois de trimbaler une seconde pile avec soi, et ainsi de doubler son autonomie, mais surtout d’un jour la remplacer facilement, afin de lui assurer une bonne autonomie à long terme.

Appareil photo principal : impressionnant

croissant

La photographie mobile était jusqu’à tout récemment la chasse gardée d’Apple, mais les principaux fabricants de téléphones Android ont grandement amélioré leur jeu cette dernière année, et LG ne fait pas exception.

Son capteur de 16 mégapixels avec ouverture F1.8 s’en tire très bien, avec des clichés aux couleurs justes, et de bonnes performances à la noirceur. Seule petite ombre au tableau, la mise au point automatique est parfois imprécise, et elle laisse carrément à désirer lorsqu’il fait sombre.

L’appareil photo du LG G5 se démarque également par un excellent mode manuel, qui permet non seulement de prendre ses images au format RAW, mais aussi de choisir manuellement différents paramètres, comme la valeur ISO, la vitesse du déclencheur, l’exposition, la balance des blancs, la mise au point manuelle et plus.

J’ai trouvé le logiciel polyvalent et simple à la fois, et je suis naturellement plus porté à me servir de ses fonctions avancées qu’avec les autres téléphones dotés d’un mode du genre.

Je publierai un comparatif complet des appareils photo de téléphones au cours des prochaines semaines, mais d’ici là, notons simplement que sans être le meilleur, l’appareil photo du LG G5 n’a absolument pas à rougir devant la concurrence.

Appareil photo secondaire : la grande surprise
grand angle

Là où LG change la donne est avec le second appareil photo qui équipe le G5. Il s’agit, à mon avis, d’un « game changer », comme on dit en anglais.

Le second appareil photo du LG G5 est un capteur de 8 mégapixels, doté d’un objectif grand angle F 2.4. Cet appareil photo est d’une moins bonne qualité que l’autre, avec notamment des performances moins intéressantes à la noirceur et les extrémités de l’image parfois un peu déformées.

Mais mon doux qu’il est amusant.

En gros, le second appareil photo du G5 permet d’être beaucoup plus créatif, mais aussi de réussir des clichés qui auraient normalement été ratés.

Prenez le restaurant ci-haut, par exemple. La seconde photo (avec le grand angle), donne une bien meilleure impression de la réalité que la première photo (avec objectif régulier).

Dans cette ruelle, la photo grand angle est aussi beaucoup plus intéressante que la normale (faites abstraction de la surexposition).

grand angle ruelle

Le grand angle n’est évidemment pas toujours à privilégier. La composition avec l’appareil régulier s’avère généralement bien plus intéressante que celle avec le grand angle.

Avoir l’option d’un second appareil photo est toutefois un ajout qui se révèle franchement utile et amusant. Le LG G5 n’est pas le meilleur appareil photo sur le marché. Mais ces temps-ci, c’est celui avec lequel j’ai le plus envie de prendre des photos. N’est-ce pas ce qui compte vraiment?

Logiciel : quelques considérations
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Le LG G5 est équipé d’Android 6.0.1, avec une surcouche de LG.

La compagnie coréenne réalise ici quelques bons coups, mais aussi quelques moins bons.

Parmi les points positifs, notons une fonction qui permet d’afficher de l’information en permanence sur l’écran du téléphone, sans trop affecter son autonomie, le logiciel de l’appareil photo et Quick Remote, qui permet de contrôler son cinéma-maison grâce au port infra-rouge de l’appareil.

Tel qu’indiqué plus tôt, LG est aussi maintenant l’un des meilleurs fabricants de téléphones Android par rapport à la vitesse de ses mises à jour.

Il est possible de changer cette option, mais LG efface aussi par défaut le tiroir d’applications d’Android. Celles-ci s’affichent toutes sur l’écran d’accueil du téléphone, à la manière d’iOS (où il est toutefois aussi possible d’ajouter des widgets). Personnellement, je crois qu’il s’agit d’une bonne idée, plus simple d’utilisation pour bien des gens, et qui n’encombre de toute façon pas l’interface (que ses applications les moins utiles soient dans un tiroir ou dans un troisième écran d’accueil n’a pas beaucoup d’importance).

Parmi les moins bons coups, l’allure visuelle du logiciel est plutôt ratée, et plusieurs applications en double ou inutiles prennent de la place sur le téléphone.

Dans l’ensemble, disons qu’il n’y ni à s’émerveiller, ni à s’en faire avec le logiciel du G5.

Des critiques trop dures?
lg g5 ouvert

Si on résume jusqu’ici, mis à part le second appareil photo qui est une réelle amélioration, le LG G5 est un excellent téléphone, qui n’a toutefois pas la finesse des HTC 10 et Samsung Galaxy S7 Edge, les deux téléphones à battre cette année.

Ce n’est pas un mauvais appareil, mais les deux autres ont un petit je-ne-sais-quoi de plus. Et c’est dommage. Car de tous les fabricants, LG est probablement le plus intéressant en ce moment, et celui qui pousse le plus l’industrie à innover.

Alors que les consommateurs chialent contre les nouveaux téléphones qui ne sont que des itérations, LG réinvente le genre, et prône la révolution plutôt que l’évolution.

Le résultat n’est toutefois pas aussi convaincant qu’on aimerait. Un peu plus de finition pour le design, un module de plus et un engagement à long terme pour l’écosystème, et voilà, le LG G5 aurait pu être une véritable bombe.

Comme il est là, j’ai l’impression que le LG G5 va faire évoluer l’industrie (personnellement, je veux désormais un second appareil photo sur tous mes téléphones), mais je vois mal les consommateurs opter pour le G5 plutôt que pour le Samsung Galaxy S7 dans les boutiques.

Est-ce que les amateurs d’Android devraient consciemment privilégier le G5 pour encourager l’innovation? Peut-être, mais l’achat d’un téléphone n’est pas un acte de charité non plus.

Le facteur qui pourrait toutefois aider LG à vendre son G5 au Canada est son prix. Chez Vidéotron, il est vendu 775$ sans entente (800$ en moyenne chez les autres opérateurs), soit 125$ de moins que ses principaux concurrents.

Si on compare avec les véritables vedettes de l’année selon moi du côté d’Android, les HTC 10 et Samsung Galaxy S7 Edge, la différence est de 225$. C’est une différence non négligeable, qui en fait certainement un excellent achat pour ceux qui recherchent un bon téléphone, mais qui ne veulent pas investir 1000$.

Donner au G5 seulement l’avantage du rapport qualité-prix m’apparaît toutefois injuste.

Quand j’ai écrit mon test du LG G5 dans le journal Métro cette semaine, j’ai passé près de trois heures sur le dernier paragraphe du test. Ça ne m’arrive jamais.

Le problème, c’est qu’il y a une faiblesse dans mon évaluation du téléphone de LG.

Les forces du G5 sont objectives et quantifiables, tandis que ses faiblesses, ou faiblesses relatives, sont toutes subjectives. D’un point de vue design, il faut voir passé du temps avec le téléphone (je l’ai depuis un mois) pour vraiment comprendre la différence entre le G5 et, par exemple, le Samsung Galaxy S7 Edge. Cette différence est subjective, mais elle est certainement présente.

J’ai reçu le HTC 10 cette semaine, et instantanément, j’avais beaucoup plus envie de l’utiliser que le G5. Le design a un effet sur les ventes d’un téléphone, mais aussi sur le plaisir qu’on a à s’en servir. Ce n’est pas pour rien que les gens aiment utiliser leur iPhone, et qu’ils y reviennent génération après génération (ceux qui changent vers Android après avoir été sur iOS sont généralement ceux qui veulent économiser de l’argent, ou ceux qui ont utilisé un même iPhone trop longtemps, au point où celui-ci est devenu plus lent et avec une moins bonne autonomie, et que ce plaisir est disparu).

L’autre lacune du LG G5 n’est quant à elle pas subjective, mais complètement erronée. La relative inutilité des modules et leur flou pour l’avenir n’est en effet pas vraiment un problème. Après tout, même si les modules ne servent à rien pour l’instant, ce n’est pas comme si Samsung, HTC ou Motorola avaient quelque chose de similaire à offrir de toute façon.

Peut-on vraiment enlever des points à LG, simplement parce que sa nouveauté (qui est unique sur le marché, faut-il le rappeler) aurait pu être mieux? C’est évident que non.

Le problème est que tout le monde était prêt à remettre la palme du téléphone de l’année à LG, mais que son design peu inspiré et ses modules qui n’atteignent pas leur plein potentiel déçoivent.

Le G5 a obtenu des critiques plutôt mauvaises dans la presse spécialisée. Est-ce qu’elles sont méritées? Je ne le pense pas. Est-ce que le ton de ma propre critique est trop négatif? Probablement. Je pense que les journalistes technos ont eu un peu le syndrome d’un père entraîneur au soccer, qui est plus difficile avec son propre enfant qu’avec les autres, parce qu’il sait qu’il peut faire mieux. Parce que ça lui importe.

Une chose est certaine : LG est passé d’un fabricant qui n’intéressait à peu près personne à un fabricant qui enthousiasme les gens. Peu importe quelles seront les ventes du LG G5, il s’agit d’une victoire énorme. Motorola, Sony, BlackBerry, HTC : personne d’autre dans le milieu, à part Samsung et Apple, ne peut en dire autant.

Voici ma critique vidéo du LG G5:

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