10 conseils technos pour voyager en Inde

16 février 2015 à 12:54

Inde singe

Vous prévoyez vous déplacer en Inde prochainement? Voici quelques conseils technos propres à ce pays unique en son genre.

Téléphones cellulaires

inde gars

Achetez votre carte SIM à l’aéroport
Il est facile de trouver un endroit où acheter une carte SIM en Inde, mais le procédé pour le faire, lui, n’est pas toujours des plus évidents. L’aéroport est toutefois une exception, puisque la marche à suivre y est simplifiée pour les touristes. Ainsi, vous n’aurez pas à avoir avec vous une photo de passeport, un numéro de téléphone indien, une photocopie de votre passeport et une photocopie de votre visa comme c’est normalement le cas, mais seulement votre passeport. Le personnel parle aussi très bien anglais et pourra répondre à vos questions (si la file n’est pas trop longue), ce qui n’est pas toujours le cas ailleurs.

L’achat de la carte SIM est donc simple, et pratiquement gratuit (vous devrez payer environ 2$ au maximum, mais cet argent sera ensuite transféré sur votre compte). Veuillez noter que vous n’aurez toutefois pas accès à votre compte tout de suite, mais seulement plusieurs heures plus tard, généralement en soirée, et ce, peu importe que vous achetiez la carte à l’aéroport ou ailleurs. Vous devrez ensuite activer votre compte (la marche à suivre sera expliquée à l’aéroport ou dans le petit guide fourni avec votre carte SIM, et varie de toute façon selon l’opérateur choisi).

Airtel est l’opérateur à privilégier en Inde, du moins au début 2015. Son réseau est bien répandu et, surtout, il est facile de trouver des endroits pour recharger son compte, peu importe où on se trouve en Inde. Il existe peut-être des opérateurs moins chers, mais au prix que ça coûte, optez pour la simplicité.

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Notons qu’un kiosque pour recharger son téléphone peut ressembler à N’IMPORTE QUOI, comme vous pouvez le constater sur la photo ci-haut. Généralement, ce sont de minuscules boutiques sur le bord de la rue assez bien identifiées, mais à l’occasion, ce sont de petits kiosques ambulants, ou simplement un gars assis à une table sur le bord de la rue avec une foule de cellulaires devant-lui (un ou deux cellulaires par opérateur pour lequel il offre ses services).

Prenez plus de données que prévu, car le Wi-Fi est horrible
Les cartes SIM vendues aux touristes en Inde sont reliées à des comptes prépayés. L’argent sur notre compte peut être utilisé pour faire des appels, envoyer des textos ou aller (très brièvement) sur le web, mais il faut généralement acheter des forfaits spécifiques pour faire ces dernières opérations.

Demandez à la boutique de vous montrer les prix de votre opérateur. Vous pourrez alors choisir par exemple d’ajouter 500 Mo de données en 2G à votre compte, ou 2 Go de données en 3G. Même chose pour du temps d’antenne ou un forfait SMS. Tout est payé à la pièce.

Une fois que vous aurez pointé le montant que vous souhaitez transférer, et pour quel forfait, le marchant va vous demander d’entrer votre numéro de téléphone dans un vieux téléphone, avant d’effectuer ensuite la transaction. Il devrait ensuite vous montrer la confirmation que le tout a bien fonctionné, et vous devriez recevoir un message texte instantanément. Vous devrez payer en argent comptant, tout simplement. Le procédé, bien qu’intimidant la première fois, est archi simple une fois que l’on sait à quoi s’attendre.

Optez pour une grosse quantité de données 3G (le réseau LTE est quasi inexistant). Le Wi-Fi gratuit est rare en Inde, et dans les hôtels, il est généralement très mauvais. Vous utiliserez donc beaucoup plus votre téléphone en 3G qu’à l’habitude. Vous économiserez aussi en achetant plus de données à la fois.

À titre indicatif, 1 Go de données en 3G chez Airtel coûte 255 roupies (environ 5$).

Transports

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Train : inscrivez-vous LONGTEMPS avant votre départ au IRCTC (et téléchargez Cleartrip)
Acheter un billet de train en Inde est un procédé relativement complexe pour un touriste, du moins si vous ne souhaitez pas passer par une agence ou vous rendre à la gare directement. Une fois que vous avez un compte ouvert avec l’IRCTC, l’organisme qui gère les trains, c’est toutefois rapide et simple.

Malheureusement, vous devez posséder une carte SIM pour vous créer un compte avec le IRCTC, car l’organisme doit vous envoyer un mot de passe temporaire par SMS pour activer votre compte.

Heureusement, il est possible de vous inscrire à l’avance en faisant un petit tour de passe-passe, sans numéro de téléphone indien, ce que je vous conseille fortement, car si vous attendez d’être en Inde pour vous inscrire et que vous souhaitez prendre une route populaire pendant la haute saison ou pendant un congé local, votre train risque fort d’être complet.

Remplissez le formulaire sur le web avec un faux numéro de téléphone. Tout devrait fonctionner correctement, mais vous ne pourrez faire aucune transaction tant que votre compte n’aura pas été activé. Pour se faire, écrivez ensuite un courriel à l’IRCTC directement au care@irctc.co.in. Inscrivez votre courriel et votre nom d’utilisateur, et demandez-leur le code temporaire pour activer votre compte, et joignez une copie de votre passeport à votre demande. Ce n’est absolument pas sécuritaire, mais il s’agit quand même d’un organisme sérieux, et vous ferez beaucoup de choses qui ne sont absolument pas sécuritaires pendant votre voyage de toute façon!

D’ici 24 à 48 heures, vous devriez recevoir le code nécessaire à l’activation du compte.

En théorie, vous devriez pouvoir acheter un billet dès maintenant, mais malheureusement, le site web de l’IRCTC n’accepte pas les cartes de crédit étrangères. Vous devez donc créer un compte chez une compagnie tierce qui les accepte, le relier à votre compte IRCTC et acheter ensuite vos billets via cette compagnie tierce.

Ouvrez un compte avec le site Cleartrip.com. Il existe d’autres services du genre, mais celui-ci est le plus convivial. Ici aussi, le procédé est facile, et le site devrait ensuite vous demander votre nom d’utilisateur et votre mot de passe IRCTC pour relier les deux comptes.

Malheureusement, vous aurez encore besoin d’un mot de passe unique temporaire (OTP) de l’IRCTC, qui sera envoyé à votre faux numéro de téléphone que vous avez utilisé pour vous enregistrer la première fois. Vous devrez donc écrire à nouveau à l’IRCTC, toujours avec une copie de votre passeport, et leur demander unOTP.

Une fois le code obtenu par courriel, vous pourrez relier vos comptes Cleartrip et IRCTC sans problème et acheter vos billets à l’avance. Vous devrez payer des frais de 1,8% avec Cleartrip, mais considérant le prix des billets, ce n’est pas très grave.

Pour louer une voiture, le téléphone est mieux que le web
Selon vos déplacements, vous aurez peut-être à louer une voiture (avec un chauffeur) pour vous rendre d’une ville à l’autre en Inde. Il existe quelques sites web pour le faire, mais ceux-ci sont beaucoup trop chers. Téléphonez à quelques compagnies locales trouvées dans Google pour obtenir le meilleur prix possible. Vous pourrez aussi négocier, après avoir fait quelques appels pour avoir une meilleure idée du prix.

Vous pouvez aussi le faire en personne chez des agents de voyage, mais le téléphone est plus efficace pour contacter un grand nombre de compagnies.

Vous n’avez absolument pas besoin de réserver votre voiture longtemps d’avance, vous pouvez facilement le faire la veille de votre départ de la ville en question.

La nuit, Uber et Olacabs sont vos amis
Se déplacer en autorickshaw (tuk-tuk) est une expérience en soi, mais le soir, ces petits véhicules à trois roues sont moins agréables. Les chauffeurs sont difficiles à trouver, ils chargent plus cher et les longs déplacements peuvent paraître interminables, surtout l’hiver lorsqu’il fait froid.

Deux applications peuvent vous permettre de commander un taxi facilement. Uber, la compagnie américaine aussi disponible un peu partout dans le monde, et Olacabs.

Dans les deux cas, le principe est le même. Le GPS de votre téléphone enregistre votre position, l’application indique où est le chauffeur le plus proche, elle le contacte automatiquement et le logiciel calcule ensuite le prix de votre course.

Les prix sont similaires (et très abordables) dans les deux cas. Une course de plus d’une heure en plein trafic vous coutera au maximum 10$, et une course d’une dizaine de kilomètres sans trafic vous coûtera environ 3$. La nuit, c’est moins que ce que vous pourrez négocier vous-mêmes avec un chauffeur de tuk-tuk, et le jour, c’est marginalement plus cher seulement, et ce, même si vous êtes un bon négociateur.

Olacabs possède l’avantage de la quantité de voitures sur la route, et le service est offert dans plus de villes. Vous devrez toutefois payer votre course en argent comptant, et les chauffeurs sont souvent un peu moins habiles avec le logiciel. Ils risquent donc de vous téléphoner pour savoir où aller vous chercher (même s’ils ont votre emplacement sur la carte), ce qui peut être complexe s’ils ne parlent pas anglais.

Uber est pour sa part un peu plus facile d’utilisation, votre paiement s’effectue automatiquement avec votre carte de crédit, mais vous risquez d’attendre votre voiture plus longtemps.

On ne peut passer non plus sous silence les problèmes connus par Uber en Inde au cours des derniers mois, avec notamment une tentative de viol par un conducteur sur une de ses clientes. Force est toutefois de constater que le risque ne semble pas plus élevé avec Uber qu’avec Olacabs ou avec un autorickshaw.

Ne vous fiez pas trop à Google Maps
Google Maps est étonnamment imprécis en Inde. Ce ne sont pas tous les commerces qui sont indiqués, et certains monuments (et commerces) sont carrément au mauvais endroit, ce qui peut être particulièrement frustrant. Les temps de déplacements sont aussi systématiquement sous-évalués ou surévalués, particulièrement en voiture.

Matériel techno

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N’oubliez pas votre appareil photo
Un conseil facile pour ceux qui considèrent n’emporter que leur téléphone intelligent : emportez aussi votre appareil photo. Vous le regretterez sinon.

Une pile externe pourrait être pratique
Une pile externe pour recharger votre téléphone n’est pas essentielle – il est étonnamment facile de trouver des prises pour se brancher en Inde, incluant dans le métro et le train – mais elle pourrait quand même être pratique, surtout lors des journées plus longues.

Achetez un adaptateur localement (mais ce n’est pas si facile que ça)
Beaucoup de prises en Inde sont compatibles avec les prises nord-américaines (et européennes), notamment dans les hôtels, mais aussi dans les endroits publics. Le voltage n’est pas le même qu’ici, mais ce n’est généralement pas un problème avec les appareils électroniques, dont les chargeurs convertissent eux-mêmes le courant.

Pour les fois où votre prise ne sera pas compatible par contre, un adaptateur pourrait être essentiel. Vous pourrez en trouver dans la rue en cherchant un peu (demandez-le, car ils ne sont généralement pas mis de l’avant). J’ai trouvé le mien chez un marchand d’écouteurs abordables, pour un peu moins de 1$.

Privilégiez le matériel résistant aux intempéries
Ce dernier conseil ne sera pas forcément facile à suivre, mais si vous avez l’option de trimbaler un appareil résistant aux intempéries, je vous le recommande chaudement, surtout si vous prévoyez visiter une région désertique. Le sable et la saleté pourraient alors abimer vos caméras ou autres gadgets, notamment ceux avec des pièces qui bougent.