Ce que je veux d’une application mobile de la SAQ

24 octobre 2014 à 11:24

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De par son monopole, la SAQ serait en position de créer et de déployer facilement une application mobile participative unique, qui servirait à la fois d’outil de découverte, mais aussi de calepin de notes intelligent et de service permettant de savoir à l’avance quels vins sont populaires chez les gens qui ont les mêmes goûts que nous. Voici l’application mobile que je veux pour la SAQ.

SAQ mobile: un outil de découverte
Le premier volet que la SAQ devrait développer est le plus évident, et aussi celui qui est le plus près de son application mobile actuelle. L’application peut être utilisée pour numériser un code-barres et obtenir des informations sur un vin, trouver des recettes avec celui-ci, lire sa description, etc.

Dans un monde idéal, j’aimerais toutefois que les vins soient mieux décrits qu’actuellement, que l’on puisse effectuer des recherches par cépages (les pastilles de goût c’est bien, mais ce n’est pas tout) et qu’un mécanisme soit offert pour que l’on puisse plus facilement découvrir des vins, ce qui est assez difficile actuellement avec l’application.

Pour l’option découverte, la SAQ pourrait s’inspirer de l’App Store d’Apple et de la boutique Google Play, qui offrent à toutes les semaines tout plein de nouvelles applications, d’applications du moment, de palmarès, d’applications tendances, etc.

SAQ mobile: un calepin de notes intelligent
Il est déjà possible de photographier un code barre pour rechercher un vin. Il devrait être possible en plus d’utiliser cette fonction pour noter ce vin.

L’utilisateur pourrait alors inscrire rapidement une note sur 10, et aussi écrire des notes personnelles sur son appréciation du vin (cette dernière partie est déjà offerte actuellement, mais l’interface et les possibilités pourraient être grandement améliorées).

Pourquoi un calepin de notes intelligent? Car celui-ci pourrait noter automatiquement – si l’utilisateur le souhaite – la position géographique où la note a été prise, grâce au GPS du téléphone intelligent, la date, l’heure, etc.

Avec une interface qui ressemble à celle du logiciel Photos d’Apple, il serait donc facile par la suite de répondre à des questions du genre : « quel vin aie-je bu chez Phil déjà lorsqu’on a fait un gigot l’année dernière? ».

Lorsque l’on magasine un nouveau vin, ceux qui ont tendance à oublier les vins qu’ils ont bu et ce qu’ils en ont pensé pourront aussi facilement retrouver ces informations.

La SAQ pourrait aussi utiliser les informations ainsi obtenues (les notes sur 10, et non les notes écrites) pour faire sa promotion: « ce vin en promotion aujourd’hui a obtenu une appréciation de 9,2/10 par les Québécois ».

Un procédé de ludification pourrait aussi être instauré (obtenez des badges quand vous goûtez des Beaujolais en novembre, faites la route virtuelle des vins de France en février, etc.), mais éthiquement, mieux vaudrait se garder une petite gêne avec ce dernier point.

SAQ mobile : un algorithme pour nous aider à choisir
Puisque la SAQ est un monopole, et que tout le monde y achète son vin au Québec, la société d’état pourrait obtenir rapidement beaucoup de données avec son application.

Comme le fait Netflix en nous proposant des films selon nos goûts et selon les goûts des utilisateurs qui nous ressemblent, la SAQ pourrait nous proposer des vins en fonction des vins appréciés par ceux qui partagent nos opinions sur les vins notés dans le calepin intelligent.

Si j’aime les vins A, B, C, D et E, mais que je n’aime pas les F, G, H et I, il y a de bonnes chances pour que j’aime les nouveaux coups de cœur d’un autre utilisateur qui aime lui aussi les vins A, B, C, D et E, mais pas les F, G, H et I.

Un mécanisme du genre serait aussi un excellent incitatif pour encourager les utilisateurs à noter leurs vins.

La SAQ est en position unique pour le faire
N’importe qui pourrait développer une application du genre. Et si ça se trouve, il y en a peut-être déjà d’offertes dans les boutiques d’applications mobiles.

Mais la SAQ est en position unique pour bien le faire, surtout le dernier volet de l’application.

La société aurait un énorme bassin d’utilisateurs du jour au lendemain – ce qui n’est pas le cas d’une application lancée par une jeune entreprise -, et 100% de ses utilisateurs s’approvisionnent en vin dans ses boutiques. Bref, toutes les données obtenues par la SAQ seraient pertinentes pour ses utilisateurs, et tous les vins proposés pourraient être achetés par ceux-ci. Ce ne serait pas le cas si un amateur de vin qui habite en Australie notait des vins dans une application conçue en Californie et qu’un utilisateur en Allemagne se cherchait un vin à boire, par exemple.

Alors? À quand cette application?

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