Comprendre le Nexus 4 en 6 points (mise à jour: maintenant disponible au Canada)

12 novembre 2012 à 18:58

Google a finalement lancé au Canada le téléphone intelligent Nexus 4, un appareil qui n’est définitivement pas comme les autres, ne serait-ce que parce qu’il n’est pas offert par les opérateurs habituels comme Bell, Rogers, Telus, Fido et Vidéotron. Voici six points pour comprendre le nouveau téléphone phare de Google avant de savoir s’il est vraiment pour vous.

Mise à jour (14 novembre)
L’équipe Nexus de Google a annoncé sur le réseau social Google+ que le Nexus 4 est en rupture de stock dans plusieurs pays, incluant au Canada. L’appareil devrait être à nouveau disponible « au cours des prochaines semaines ».

Un téléphone haut de gamme

Le Nexus 4 est un téléphone intelligent équipé du système d’exploitation Android.

L’appareil, construit par LG mais conçu avec l’aide de Google est un téléphone résolument haut de gamme, l’un des deux ou trois plus puissants sur le marché.

Côté caractéristiques internes, celui-ci offre notamment un puissant processeur à quatre cœurs Snapdragon S4 Pro, un écran HD de 4,7 pouces et 2 Go de mémoire RAM.

Il peut aussi être rechargé sans fil, par induction (à condition de posséder un accessoire compatible), il offre un port SlimPort HDMI, une bonne pile de 2100 mAh, une connectivité NFC, un appareil arrière de 8 mégapixels et un appareil frontal de 1,3 mégapixel.

Grâce à la technologie Miracast, celui-ci pourra finalement aussi être utilisé sans fil en mode miroir sur un moniteur externe (adaptateur non inclus, évidemment).

Non seulement le Nexus 4 est performant, l’appareil est aussi le seul sur le marché équipé de la toute dernière version du système d’exploitation Android. Android 4.2 Jelly Bean promet notamment un clavier amélioré (inspiré de Swype), la possibilité de prendre des panoramas photo et une version améliorée de Google Now.

Malgré ses caractéristiques généralement élevées, l’appareil de Google offre aussi deux lacunes qui pourraient en rebuter certains.

Sa connectivité n’est que HSPA+, et non LTE, celui-ci devrait donc être perceptiblement plus lent pour naviguer sur le Web ou télécharger des fichiers, et sa capacité n’est que de 8 ou 16 Go, sans possibilité d’ajouter une carte microSD.

Ceux qui possèdent un bon forfait de données et qui conservent leur musique et les fichiers en ligne devraient pouvoir s’en contenter, mais pour ceux qui ont l’habitude d’emmagasiner toute leur bibliothèque multimédia sur leur téléphone, le Nexus 4 risque donc d’être assez serré.

Une interface Android «vanille»

Tous les ans (depuis bientôt quatre ans), Google lance un appareil sous la marque Nexus, qui offre une version nature de son système d’exploitation.

La plupart des téléphones Android sur le marché disposent d’une version modifiée d’Android, ce qui leur confèrent parfois quelques avantages, mais qui ralentit surtout énormément le rythme des mises à jour du téléphone.

Un téléphone Nexus, comme le Nexus 4, roule avec la version de base d’Android, telle que conçue par Google.

Un téléphone À JOUR!

Les mises à jour sont d’ailleurs l’une des grosses faiblesses du système d’exploitation Android dans son ensemble.

Avec un téléphone habituel, Google commence tout d’abord par rendre ses mises à jour publiques. Les fabricants de téléphones se servent ensuite de cette mise à jour pour l’adapter à leurs appareils (lorsque ça leur dit) et ce sont finalement les opérateurs qui apportent leur touche au micrologiciel avant de l’envoyer à leurs utilisateurs (encore une fois, lorsque ça leur dit).

Le processus peut être très long. Alors que les propriétaires d’un iPhone doivent attendre quelques minutes seulement avant de pouvoir installer une mise à jour d’iOS publiée par Apple, ceux d’Android doivent généralement attendre trois mois, six mois, un an, avant d’y avoir accès. Et encore!

Le Nexus 4 est un téléphone différent. Celui-ci est vendu par Google directement, et c’est donc la compagnie américaine – probablement avec l’aide de LG – qui s’occupe de produire et de publier les mises à jour.

Et contrairement au Galaxy Nexus de l’année dernière – dont les mises à jour au Canada étaient quand même gérées par Samsung Canada et les opérateurs, au grand dam de bien des utilisateurs – le Nexus 4 canadien devrait recevoir ses mises à jour en même temps que la version américaine, puisqu’il s’agit exactement du même appareil.

Comment acheter le Nexus 4 au Canada?

Le Nexus 4 est un téléphone particulier, qui est l’un des rares à ne pas être vendu ni par les opérateurs, ni par les magasins d’électronique. Pour acheter le Nexus 4, vous devrez donc vous rendre sur la boutique en ligne Google Play, et commander l’appareil avec une carte de crédit.

Ceci complique évidemment le tout en cas de retour. Alors que les opérateurs et les magasins à grande surface offrent généralement des politiques assez généreuses, Google permet un retour à condition de l’initier en 15 jours seulement. L’expédition de votre appareil par UPS sera prépayée par Google, mais vous devrez peut-être rembourser des frais de remise en stock de 15% (Google se laisse le droit de charger ces frais, mais ce n’est pas clair si cette politique est généralement appliquée ou non).

En cas de bris, l’appareil peut être remplacé sans frais dans les 15 premiers jours, et sinon, celui-ci est offert avec une garantie de 12 mois, gérée par Google directement. Selon les commentaires que j’ai reçu depuis le lancement de la tablette Nexus 7 cet été, il semblerait que le service de Google pour la garantie soit plutôt efficace.

Le Nexus 4 est offert dès maintenant sans contrat, pour 309$ (8 Go) ou 359$ (16 Go). Selon Google, la livraison devrait prendre entre 3 et 5 jours.

Un téléphone sans contrat: qu’est-ce que ça veut dire?

309$ pour un téléphone haut de gamme sans contrat, ce n’est vraiment pas cher. Mais c’est quand même probablement plus que ce que vous avez payé jusqu’ici pour vos appareils chez les opérateurs directement.

En effet, Bell, Rogers, Telus et les autres «subventionnent» généralement le prix des téléphones vendus dans leurs boutiques.

Prenons le cas de l’iPhone 5 de 16 Go, par exemple.

L’appareil est offert sans entente, par Apple directement (exactement comme Google avec son Nexus 4) pour 699$, mais le même téléphone est vendu par les opérateurs pour 179$ avec une entente de trois ans.

Les opérateurs cellulaires avancent donc jusqu’à 520$ («jusqu’à», puisqu’Apple pourrait leur vendre l’appareil moins cher qu’aux consommateurs directement) pour s’assurer de vous conserver comme client pendant au moins trois ans.

Ces ententes sont généralement offertes avec un contrat de 50$ minimum. L’opérateur vous avance donc jusqu’à 520$ au moment de l’achat (moins les frais d’activation et ce genre de choses), mais récupère ensuite jusqu’à 1800$ (un contrat de 50$ par mois sur trois ans), probablement plus.

Avec un téléphone sans contrat, vous n’avez droit à aucune subvention à l’achat, mais vous êtes libres de prendre un plus petit forfait, et de changer d’opérateur comme bon vous semble.

Est-ce que ça vaut le coup? Ça dépend.

Si vous prévoyez en effet prendre un forfait de 50$ ou plus de toute façon, une offre sans entente n’est pas des plus intéressantes. En gros, vous laissez tomber la subvention, mais sans rien obtenir en retour, ou si peu.

Si vous voulez un forfait plus petit (à la carte, par exemple), vous pouvez par contre rentrer dans votre argent.

Quelqu’un pourrait par exemple prendre un forfait prépayé de 30$ par mois, et sauver ainsi 20$ par mois pendant trois ans, soit 720$, ce qui est plus que le montant de la subvention. Et puisque le Nexus 4 est particulièrement abordable pour un téléphone sans entente, la somme économisée au bout de trois ans est encore plus importante.

Un forfait sans entente offre en plus d’autres avantages, comme celui de pouvoir changer d’opérateur au gré des promotions, celui d’utiliser son téléphone débloqué en voyage sans le débloquer et sans risquer de perdre sa garantie, etc.

Avec quel réseau le Nexus 4 est-il compatible au Canada?

Le Nexus 4 est compatible avec à peu près tous les réseaux offerts au Québec, sauf celui de Public Mobile, puisqu’il est débloqué et qu’il est compatible avec les bandes HSPA+ de 850, 900, 1700, 1900 et 2100 MHz.

L’appareil peut donc être utilisé avec Bell, Fido, Koodo, Rogers, Telus, Virgin Mobile et Vidéotron, à condition d’acheter au préalable une carte Micro SIM (vendues par les opérateurs sur le web, par téléphone ou dans les boutiques directement). Celui-ci fonctionne aussi avec les petits opérateurs virtuels, comme Primus et PC Mobile.

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