Test de l’iPhone 5: la version longue!

26 septembre 2012 à 09:09

Apple a lancé la semaine dernière l’iPhone 5, le téléphone le plus attendu de 2012 et, d’une certaine façon, de 2011. Un téléphone complet et réussi, qui s’annonce pour être le premier modèle d’une toute nouvelle génération d’iPhone. J’ai publié ma critique aujourd’hui dans le Journal Métro. Voici la version longue.

Caractéristiques externes

Peu importe ce que les détracteurs diront, l’iPhone 5 est une mise à jour matérielle majeure pour Apple. Plusieurs caractéristiques inchangées depuis le premier iPhone (et même depuis la troisième génération d’iPod lancée en 2003, dans certains cas!) ont été modifiées par la compagnie, et le nouveau téléphone est tout simplement supérieur à l’ancien modèle, sur à peu près tous les points.

Design

La plus grande nouveauté de l’iPhone 5 est probablement son design, qui raffine un peu l’allure de l’iPhone 4 et de l’iPhone 4S, grâce notamment à son profil aminci (7,6 mm seulement, contre 9,3 mm pour le modèle précédent), à son écran allongé (nous y reviendrons) et à son nouvel endos, principalement en aluminium avec deux insertions de verre, dans le haut et dans le bas du téléphone.

Si l’iPhone 4 représentait une rupture profonde avec les designs précédents d’Apple, ce n’est pas vraiment le cas avec l’iPhone 5, qui est clairement dans la même lignée que les téléphones des deux dernières générations. Est-ce que l’iPhone 5 est plus beau? Honnêtement, c’est au goût. Il faut évidemment dire que l’iPhone 4 (et le 4S, bien sûr) était dans une classe à part.

Là où l’appareil se distingue de son prédécesseur est toutefois lorsqu’on le prend dans ses mains. Sa minceur, mais surtout son poids de seulement 112 grammes, en font un appareil qui sort vraiment de l’ordinaire.

J’en profite d’ailleurs pour soulever que plusieurs ont rappelé que l’iPhone 5 n’était pas le téléphone le plus mince au monde lors de son annonce. C’est vrai, mais il est quand même le plus mince parmi ceux qui sont offerts ici (en fait, le Motorola RAZR est plus mince lorsque l’on analyse ses caractéristiques, mais c’est vrai uniquement si on ne compte pas la grosse bosse au haut de l’appareil).

Dans tous les cas, l’iPhone 5 est sans aucun doute l’un des téléphones les plus «confortables» à utiliser.

Écran

La taille de l’écran est l’une des caractéristiques de l’iPhone qui est changée pour la première fois depuis son lancement. Apple avait peaufiné son écran à quelques reprises (la plus grande amélioration étant arrivée avec l’iPhone 4 pour le passage à la résolution Retina), mais il s’agit de la première fois que la compagnie touche à sa taille, qui passe pour l’occasion de 3,5 pouces à 4 pouces.

L’écran de l’iPhone est toutefois simplement allongé, celui-ci n’affecte donc pas la largeur de l’appareil. Écrire à une main avec l’iPhone 5 est donc exactement comme écrire à une main avec l’iPhone 4S.

La même chose ne peut toutefois évidemment pas être dite des boutons à appuyer dans le haut de l’écran, mais la distance est quand même raisonnable, surtout comparée aux autres téléphones intelligents sur le marché.

L’espace supplémentaire sur l’écran est utilisé par Apple et les développeurs à différents escients. Apple a par exemple ajouté une rangée d’icônes supplémentaires sur son écran d’accueil, et la plupart des applications affichent maintenant plus d’information (il y a plus de messages affichés dans Mail, Jetpack Joyride permet de voir plus loin, etc.).

Certaines applications profitent également du nouvel espace pour adapter leur interface pour iPad à leur interface pour iPhone, comme OpenTable, par exemple, qui est ainsi franchement plus beau.

Évidemment, le nouveau format (16 :9) permet également de voir des films dans leur ratio habituel.

La taille n’est pas le seul changement apporté à l’écran de l’iPhone, qui offre notamment désormais une meilleure saturation et qui réfléchit un peu moins la lumière à l’extérieur. Sur ce dernier point, la différence est plus subtile, et il faut vraiment regarder un iPhone 4 ou un iPhone 4S en même temps pour la constater.

L’écran de l’iPhone 5 se compare à ceux des autres bons écrans de téléphones sur le marché. Parfois, l’iPhone 5 a l’avantage sur certains points (l’utilisation du PenTile par le Samsung Galaxy SIII vient en tête), mais il a aussi des désavantages sur d’autres (les noirs des appareils haut de gamme Lumia de Nokia sont encore à mon avis inégalés). Dans tous les cas, l’écran de l’iPhone 5 est dans son ensemble un écran d’excellente qualité.

Port Lightning

L’autre grand changement de l’iPhone 5 est son utilisation d’un nouveau port, le port Lightning, qui vient remplacer le port à 30 broches (30-pin), qu’Apple utilise sur ses iPhone, iPad et iPod depuis maintenant 2003.

Le cas du port Lightning est assez intéressant, et il mérite qu’on s’y attarde un peu.

Comme cela a été abondamment répété, le port Lightning est incompatible avec les milliers d’accessoires sur le marché (et dans les maisons) présentement.

Vous ne pourrez donc pas brancher votre iPhone 5 directement dans votre station d’accueil audio, même si vous venez tout juste de dépenser 600$ pour celle-ci, ni dans votre adaptateur pour la voiture.

Il est toutefois possible d’acheter un adaptateur, qui est quand même assez dispendieux, à 35$.

C’est malheureux. En fait, à mon avis, Apple aurait dû fournir un adaptateur gratuitement avec l’iPhone 5, ce qui aurait envoyé le message que la compagnie prenait soin de ses utilisateurs. Une occasion ratée de redorer son image, mais une occasion de faire quelques millions de $ de plus, j’imagine.

Ceci étant dit, si on met de côté la façon un peu cavalière d’Apple de changer son port, cette mise à jour était probablement nécessaire pour plusieurs raisons.

Premièrement, le port est tout simplement mieux. Celui-ci peut être branché de n’importe quel côté, il est plus petit et il permet (selon Apple) de faire des appareils plus minces.

En fait, j’ai toujours profondément détesté la prise à 30 broches d’Apple, et il faut reconnaître que le nouveau port est franchement plus agréable à utiliser. D’ailleurs, celui-ci est également plus facile à insérer que les ports micro-USB que l’on retrouve sur les autres téléphones sur le marché.

Malheureusement, les avantages du port se limitent pour l’instant à cette facilité d’utilisation et à sa petitesse, mais Apple a mentionné à quelques reprises que le port Lightning était le port de la prochaine génération d’appareils, et que d’autres améliorations étaient à prévoir.

Entre les lignes (et en considérant le nom du port!), on comprend notamment que le port Lightning devrait être éventuellement compatible avec la technologie de transfert Thunderbolt, actuellement 20 fois plus rapide que le USB 2.0.

Je le répète, nous sommes ici dans la spéculation, mais une compatibilité de l’iPhone avec la technologie Thunderbolt permettrait non seulement de transférer les informations de son ordinateur à son iPhone plus rapidement, mais aussi d’accélérer le temps de recharge.

Est-ce qu’Apple aurait pu accomplir une telle chose avec un port micro-USB? Malheureusement, pas pour le moment. Les ports micro-USB 3.0 – qui ne sont même pas sur le marché présentement – offrent en effet une vitesse de transfert bien inférieure à celle de l’USB 3.0 régulier (un peu moins du double de l’USB 2.0, à environ 800 Mbps seulement).

Les nostalgiques du port à 30 broches doivent se rendre à l’évidence: il était temps de passer à autre chose. Est-ce qu’on aurait pu attendre encore un peu? Peut-être. Mais ce n’aurait été que partie remise.

Est-ce qu’il aurait été possible de développer une technologie différente, compatible avec le micro-USB, avec les ports audio analogiques (comme c’est le cas avec le port Lightning) et avec les autres technologies futures? Je l’ignore. Si oui, ç’aurait évidement été la meilleure solution.

Mais comparé aux autres technologies actuelles, le port Lightning était à mon avis la plus intéressante.

Son introduction n’a pas été des plus élégantes – je répète qu’Apple aurait dû offrir son adaptateur gratuitement -, mais à long terme, l’iPhone s’améliore avec ce nouveau port par rapport aux premières générations.

Autres caractéristiques externes
Apple offre d’autres nouveautés externes avec l’iPhone 5, notamment de plus grands haut-parleurs gravés à même le boitier.

Ceux-ci sont de bien meilleure qualité que les anciens, mais comme c’était le cas auparavant, leur positionnement n’est pas idéal à tous les coups, notamment quand vient le temps de jouer à un jeu en mode paysage (on bloque alors les haut-parleurs avec nos doigts).

L’iPhone offre aussi désormais trois microphones externes, un de plus qu’auparavant. Le troisième microphone permet d’améliorer la réduction du bruit lorsque l’on passe un appel.

Caractéristiques internes

Comme c’est généralement le cas, plusieurs des nouveautés matérielles de l’iPhone sont évidemment invisibles à l’œil nu.

Système sur puce A6 (Performance et autonomie)

L’iPhone 5 offre un tout nouveau système sur puce, le A6, qui offre, selon Apple, des performances deux fois supérieures à celles de l’A5 que l’on retrouve dans l’iPhone 4S.

L’A6 est en fait un processeur ARM double cœur conçu par Apple directement, qui serait plus près d’un Cortex A15 de ARM que d’un Cortex A9, et qui offre un processeur graphique à trois cœurs. Apple ne dévoile pas la plupart de ses caractéristiques, mais il semblerait que l’A6 soit cadencé à 1 GHz, et accompagné de 1 Go de mémoire vive.

Au niveau des différents benchmarks, l’affirmation d’Apple semble tenir la route, et plusieurs tests passent du simple au double, des fois plus, des fois moins. Les performances graphiques sont notamment largement au-dessus de celles de l’iPhone 4S, mais un peu en dessous de celles du nouvel iPad.

Pour ceux qui désirent consulter plus de benchmarks dans le détail, je vous invite à lire cet article d’Android Authority, qui rassemble les benchmarks de plusieurs sites différents, notamment Anandtech et PCWorld.

Notons que le processeur A6 devrait aussi améliorer l’autonomie de l’appareil. En fait, Apple annonce pour son iPhone 5 huit heures en navigation LTE, dix heures en navigation Wi-Fi, huit heures de conversation et dix heures de vidéo.

Dans les faits, l’autonomie atteinte est souvent plus petite (surtout si vous jouez à des jeux), mais elle est quand même excellente, et supérieure à celle de l’iPhone 4S, malgré la connectivité LTE et l’écran plus grand.

Apple vs Apple
Par rapport aux téléphones précédents d’Apple, il ne fait aucun doute que l’iPhone 5 est le plus puissant (ce qui est, on s’entend, tout à fait normal). Dans les faits, la vitesse supérieure est pour l’instant assez difficile à cerner par contre, considérant que l’iPhone 4S est encore très rapide.

Par rapport à l’iPhone 4 par contre, c’est évidemment une tout autre histoire.

Un point où il est possible de voir une différence entre l’iPhone 5 et l’iPhone 4S est dans l’appareil photo numérique, qui est radicalement plus rapide, surtout pour prendre la première photo. Il s’agit d’une amélioration qui sera certainement appréciée.

Pour le reste, j’imagine qu’il faudra attendre de voir les jeux de prochaine génération pour vraiment apprécier l’ajout de vitesse.

iPhone 5 vs Android
Selon les benchmarks, l’iPhone 5 semble, à l’heure actuelle, généralement plus puissant que les téléphones Android sur le marché. Certains téléphones (comme les HTC One X et le Samsung Galaxy SIII) se démarquent bien dans certains cas, mais l’iPhone 5 semble quand même être en avance lorsqu’on analyse l’ensemble des tests.

Il faut toutefois garder quelques petits détails en tête : les benchmarks Android n’ont pas encore été réalisés avec Android Jelly Bean dans la plupart des cas et les benchmarks compatibles avec plusieurs plateformes ont un intérêt limité.

Il y a autre chose aussi à considérer lorsqu’on analyse dans le détail les benchmarks sur Android et iOS : dans le fond, on s’en fout un peu.

La puissance d’un appareil est intéressante pour la fluidité du système, la possibilité de faire du multitâche (et même là, n’oublions pas que l’on parle d’un téléphone) et la possibilité de bien faire fonctionner des logiciels lourds, généralement des jeux.

Elle peut aussi être considérée pour différencier deux appareils semblables, sur une même plateforme.

Mais entre deux processeurs puissants, est-ce vraiment un facteur important dans le choix entre un appareil Android et un iPhone (ou un Windows Phone, ou un BlackBerry)? Bien sûr que non.

iPhone 5, HTC One X, Samsung Galaxy SII: il y a des différences majeures entre ces appareils, mais la puissance, à mon avis, n’en est pas vraiment une.

Connectivité LTE et Wi-Fi à double bande

L’iPhone 5 offre aussi une nouvelle connectivité LTE, qui accélère considérablement la vitesse de transfert et qui diminue le temps de latence par rapport à l’iPhone 4S.

J’ai utilisé l’iPhone 5 un peu partout à Montréal, et j’ai obtenu souvent des vitesses vers les 12 Mbps, des fois un peu plus, des fois moins. Évidemment, la vitesse devrait varier beaucoup en fonction des fournisseurs et de votre couverture, puisque la LTE n’est pas encore offerte partout.

L’impact se ressent surtout dans les pages plus lourdes, mais aussi lors du téléchargement d’applications pour ceux qui possèdent un gros forfait de données. En théorie, la connectivité LTE devrait faciliter le jeu en réseau, mais je n’ai pas encore eu l’occasion de voir cet impact dans un jeu.

La connectivité LTE devrait également se faire sentir dans les gros évènements, où l’iPhone était jusqu’ici généralement d’une lenteur affreuse. Je ne dis pas que les opérateurs pourront offrir une vitesse de 12 Mbps pendant le prochain spectacle de U2, mais la connectivité devrait quand même être sensiblement supérieure.

Évidemment, il est bon de rappeler ici que la LTE est déjà bien ancrée dans les autres plateformes, surtout du côté d’Android.

Pour ce qui est du Wi-Fi, celui-ci devrait être plus rapide, mais le Wi-Fi n’est à peu près jamais un élément limitant, je doute donc que les utilisateurs pourront s’en apercevoir.

Appareil photo

L’appareil photo «iSight» à l’arrière de l’iPhone 5 est sensiblement le même que l’excellent appareil de l’iPhone 4S, mais 20% plus petit. Celui-ci est aussi amélioré par rapport à l’année dernière, en partie à cause de la puce A6, et en partie à cause d’améliorations logicielles.

L’appareil photo de l’iPhone 4S était déjà, à mon avis, l’un des meilleurs appareils photo disponibles pour téléphone, sinon le meilleur. L’appareil de l’iPhone ne déclasse pas forcément la compétition, et certains appareils sur Android ont aussi quelques avantages de plus que l’iPhone (la vitesse du HTC One X est particulièrement exceptionnelle), mais l’iPhone a définitivement l’un des meilleures taux de réussite.

Et selon moi, c’est ce qui est le plus important avec un téléphone intelligent: être capable de s’en servir facilement, et que les photos soient les plus belles possibles le plus souvent possible.

L’iPhone 5 améliore encore une fois la qualité des clichés et son taux de réussite, notamment en basse luminosité.

Apple utilise notamment une technologie que l’on retrouvait déjà sur certains appareils Nokia, où l’appareil photo combine en quelques sortes plusieurs pixels afin d’en tirer le plus d’informations. Il en résulte des photos plus petites (4 mégapixels à la noirceur plutôt que 8 mégapixels en plein jour), mais plus claires. Le résultat est franchement plus intéressant qu’avec l’iPhone 4S. Notons que ce n’est toutefois pas la seule amélioration, puisque les deux photos suivantes étaient de taille régulière, et l’amélioration à la noirceur par rapport à l’iPhone 4S est notable.

Apple a aussi amélioré sa stabilisation d’image en mode vidéo 1080p (voir vidéo), et la caméra frontale filme désormais en 720p, une nouveauté qui devrait plaire particulièrement à ceux qui utilisent la messagerie Facetime. L’appareil permet aussi de prendre des Panoramas, une option qui était déjà possible à l’aide d’applications tierces, mais qui devrait quand même amuser certains utilisateurs.

La caméra était déjà l’une des principales forces de l’iPhone 4S, et il semble que ce soit toujours le cas avec l’iPhone 5.

Carte nano SIM

Parmi les nouveautés qui passent généralement sous silence de l’iPhone 5, notons que celui-ci utilise désormais un nouveau format de carte SIM. Une carte nano SIM est une carte plus petite qu’une carte micro SIM, mais aussi plus mince.

Une carte nano SIM devrait donc pouvoir fonctionner dans un appareil demandant une carte micro SIM ou SIM régulière avec un adaptateur, mais il devrait être plus difficile de couper une carte micro SIM ou SIM régulière pour qu’elle puisse être utilisée dans un iPhone 5, comme c’était possible de le faire auparavant.

Les cartes nano SIM ne sont toutefois que 15% plus minces que les cartes micro SIM, il devrait donc pouvoir être possible d’amincir ces dernières avec du papier sablé (après les avoir coupées) pour utiliser une carte d’iPhone 4 dans un iPhone 5.

Malheureusement, je n’ai pas encore essayé la chose moi-même, et je n’ai pas encore lu de rapport d’une source crédible comme quoi l’opération fonctionnait.

Ajout: une lectrice me confirme qu’il est en effet possible de couper une carte micro-SIM pour l’utiliser dans l’iPhone 5 et que la différence d’épaisseur est si minime qu’il n’est pas nécessaire de sabler la carte au préalable. Ceci étant dit, si vous utilisez une carte micro-SIM régulière, celle-ci ne sera toutefois pas compatible avec le réseau LTE, et vous devrez vous contenter de la vitesse HSPA+.

Qualité audio
L’iPhone 5 offre plusieurs améliorations audio par rapport à l’iPhone 4S. Tel que mentionné, l’ajout d’un microphone supplémentaire aide notamment à la réduction du bruit ambiant, mais ce n’est pas tout.

L’iPhone 5 offre aussi la technologie audio à large bande (HD Audio), qui devrait améliorer sensiblement la qualité sonore d’un appel vers un téléphone compatible (comme un autre iPhone 5). La qualité d’iPhone 5 à iPhone 5 m’a en effet semblé légèrement meilleure que celle d’un iPhone 4S à un iPhone 4S, mais c’était marginal. Ce pourrait d’ailleurs être plus dû au nouvel haut-parleur dans l’oreillette qu’à la technologie audio à large bande directement.

Peut-être que la différence s’entendrait mieux dans d’autres conditions. Dans tous les cas, la qualité audio était généralement très bonne.

Écouteurs EarPods

Apple a aussi dévoilé avec son iPhone 5 ses nouveaux écouteurs offerts par défaut avec ses produits, les EarPods.

Ceux-ci offrent un design radicalement différent des vieux écouteurs de la compagnie (et de la plupart des autres écouteurs sur le marché, pour être honnête), et le résultat est quand même assez réussi.

Il faut toutefois soulever que les comparaisons avec les anciens écouteurs d’Apple ne prouvent pas grand-chose, tellement ceux-ci étaient de mauvaise qualité!

Les nouveaux écouteurs d’Apple sont plus puissants que les anciens – particulièrement dans les basses -, mais aussi plus précis. Je les trouve plus confortables (certaines personnes risquent toutefois de les trouver un peu gros), mais pas autant que des écouteurs intra-auriculaires avec embout en caoutchouc réguliers.

Les audiophiles ne s’en satisferont probablement pas, mais les EarPods sont quand même une bonne amélioration par rapport aux générations précédentes d’iPhone.

Logiciel (iOS6)

L’iPhone 5 marque aussi l’arrivée d’iOS 6.

Si l’iPhone 5 est un appareil résolument moderne, force est d’admettre que son logiciel, lui, commence à dater un peu plus.

Malheureusement pour Apple, malgré quelques bons coups, les nouveautés de son système d’exploitation sont souvent mineures, et elles représentent même parfois un pas en arrière. Analysons-les d’un peu plus près.

Plans

Le talon d’Achille d’iOS 6 est probablement l’application Plans, qui malgré quelques nouveautés intéressantes, marque clairement un recul par rapport à l’ancienne version que l’on retrouvait dans iOS 5.

En fait, l’application Plans en tant que telle s’est améliorée depuis l’année dernière. On aime le nouveau mode survol, et l’ajout de la navigation tour par tour vient finalement remplir un vide dans la plateforme d’Apple.

Si Apple s’en était tenu à ces deux nouveautés, ainsi qu’aux améliorations esthétiques, Plans aurait été une très belle réussite.

Malheureusement, Apple a aussi laissé tomber les données de Google Maps pour se fier d’une part à ses ressources internes, et d’autre part à des logiciels tiers pour les informations reliées aux déplacements en transports en commun, par exemple, ce qui ne fait à mon avis aucun sens.

La solution interne d’Apple n’était tout simplement pas prête, et elle n’est ni aussi complète, ni aussi précise que Google Maps.

On peut imaginer que celle-ci s’améliorera avec le temps, et on espère sincèrement que Google pourra offrir Google Maps via l’App Store (ce qui n’est pas encore certain).

Mais en attendant, Plans marque un recul pour l’iPhone 5. Peut-être pas un aussi gros recul que certains semblent le croire, du moins, pas au Canada, mais un recul quand même. Dommage.

Passbook

Une autre nouveauté d’iOS 6 est Passbook, une sorte de portefeuille électronique qui permet de conserver par exemple ses cartes d’embarquement, ses billets de cinéma et ses cartes de fidélité.

Passbook n’utilise pas la technologie NFC, qui est absente de l’iPhone, mais plutôt des codes-barres et des codes QR.

Honnêtement, l’intérêt de Passbook est encore assez limité, mais je vais donner la chance au coureur dans ce cas-ci. Dans tous les cas, même si Passbook pourrait probablement aller plus loin (grâce à une puce NFC) ce n’est pas un inconvénient non plus.

Siri

Une amélioration intéressante est toutefois du côté de l’assistant personnel Siri, qui est désormais compatible avec le français canadien.

Honnêtement, l’amélioration est impressionnante.

Jusqu’ici, j’utilisais surtout Siri en anglais (en fait, je ne l’utilisais pas), puisque c’était alors plus facile de me faire comprendre qu’en français. Tout ceci vient de changer, et Siri me comprend désormais la très grande majorité du temps, en français.

Seul petit problème, Siri peine encore à comprendre les groupes de musique anglophones lorsqu’on lui parle en français, ce qui est vraiment dommage, surtout pour ceux qui utilisent l’assistant lorsqu’ils conduisent (à part les directions, la musique est selon moi l’une des principales utilités de Siri).

Siri est toujours, à mon avis, un produit en développement, qui est surtout intéressant pour montrer les prouesses de l’iPhone aux néophytes, mais c’est néanmoins un produit supérieur à l’année dernière, surtout pour les Québécois.

Gestions des appels

iOS 6 permet également de gérer un peu mieux ses appels. D’un côté, le système d’exploitation d’Apple offre désormais la possibilité d’envoyer un message à son interlocuteur si on ne peut pas répondre (une option qui était déjà offerte avec d’autres plateformes), et de l’autre, Apple offre un nouveau mode « ne pas déranger », qui permet de gérer ses notifications et ses appels lorsqu’on souhaite un peu de tranquillité.

Malheureusement, j’ai éprouvé quelques difficultés à faire fonctionner le mode «Ne pas déranger» correctement. J’imagine que celui-ci sera amélioré au fil des mises à jour.

Flux de photos
Apple a ajouté une fonction assez intéressante à sa galerie de photos, il est désormais possible de partager des flux de photos, à même sa galerie, avec ses amis qui ont également des iPhone.

En fait, il est possible de les partager avec n’importe qui (un lien Web est alors envoyé aux adresses courriels de ceux à qui l’on désire partager nos photos), mais la fonctionnalité est surtout intéressante entre utilisateurs d’iCloud.

Intégration des réseaux sociaux
iOS 6 intègre désormais un peu mieux les réseaux sociaux. Si Twitter était déjà présent dans iOS, l’ajout de Facebook est particulièrement apprécié, surtout pour envoyer ses photos directement et pour lier ses contacts Facebook avec son répertoire téléphonique.

Encore une fois, Apple rattrape la concurrence ici, mais c’est quand même un pas dans la bonne direction.

Facetime
Notons que Facetime supporte désormais la transmission vidéo 720p, et qu’il est possible de s’en servir directement avec la connexion internet de son fournisseur, et non par Wi-Fi seulement. Faites par contre attention à votre consommation de données.

Mail

Mail a aussi été amélioré. L’application supporte notamment les listes VIP, elle gère mieux les pièces jointes et elle offre une adresse iCloud. Avec l’écran de 4 pouces, l’application affiche aussi évidement plus d’informations qu’auparavant.

Malheureusement, il faut toutefois constater que Mail est l’une des faiblesses d’iOS, et qu’Apple est clairement à la traîne sur ce point par rapport aux autres plateformes, tout particulièrement Android et BlackBerry.

L’outil de recherche de Mail est d’ailleurs particulièrement détestable.

Quelques améliorations visuelles

Apple a revu le design de plusieurs de ses applications, comme l’application téléphonique, Mail et l’App Store. Dans tous les cas, ces améliorations sont pour le mieux, mais aucune ne vient vraiment changer la donne non plus.

Et tout ce qui reste pareil
Évidemment la grande majorité d’iOS demeure identique, ce qui est parfois une bonne chose, parfois une moins bonne.

Parmi les bons coups habituels d’iOS, il faut noter l’écosystème d’Apple, qui est le plus riche notamment pour la musique et les applications tierces.

Entendons-nous, Android a rattrapé la plus grande partie de son retard par rapport à iOS, surtout pour les téléphones, mais Apple conserve une légère avance.

Les applications sont d’ailleurs généralement lancées sur iOS d’abord, puis sur Android, et certaines ne le sont que pour la plateforme d’Apple. L’inverse est également parfois vrai pour Android, mais c’est beaucoup plus rare.

iOS offre aussi une bonne plateforme pour la messagerie texte. Considérant la popularité de l’iPhone, vous ne payez souvent pas vos messages texte avec iMessages. Le système est de plus relativement simple d’utilisation, il est fluide et stable.

Parmi ses faiblesses, ses notifications sont envahissantes, son centre de notifications est raté et peu efficace (surtout comparé à Android depuis Android 4.1 Jelly Bean) et on aurait aimé notamment l’ajout de tuiles intelligentes.

Prix et disponibilité
L’iPhone 5 est disponible dès maintenant pour 699$ (16 Go), 799$ (32 Go) ou 899$ (64 Go) en version débloquée chez Apple. Une version débloquée peut être utilisée chez n’importe quel opérateur (sauf Vidéotron au Québec), sans forfait minimum, vous pourrez donc magasiner le forfait qui vous convient le mieux.

L’iPhone 5 est aussi disponible chez les opérateurs (Bell, Virgin Mobile, Rogers, Fido, Telus, Koodo) avec une entente de trois ans, à partir de 179$.

Conclusion
L’iPhone 5 n’est pas un téléphone parfait, mais il est certainement l’un des – sinon le- plus complets sur le marché. Il s’agit d’un appareil performant, qui offre une bonne autonomie, qui est joli et qui offre en plus un appareil photo numérique particulièrement bon pour un téléphone intelligent.

On aurait bien sûr aimé une application Plans plus peaufinée et un port Lightning plus rapide (tant qu’à changer de technologie, aussi bien nous donner une bonne raison), mais dans l’ensemble, les changements apportés par Apple à son téléphone sont largement positifs.

L’iPhone 5 n’est toutefois pas le meilleur sur le marché à tous les points, et il n’est pas non plus l’appareil unique pour répondre aux besoins de tous les utilisateurs.

Comme je disais aujourd’hui dans le Metro, l’iPhone 5 ne représente peut-être pas la révolution que certains attendaient, mais il s’agit quand même d’une solide mise à jour.

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